Pour trouver des réponses à certaines préoccupations, auxquelles sont confrontées l’Afrique de l’Ouest et du Centre (le chômage, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, le changement climatique, les disparités entre les sexes et la migration massive des jeunes vers des destinations inconnues), le Conseil Ouest et Centre Africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf) a tenu, hier, mardi, à Dakar, sa 12ème Assemblée générale, en présence du Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, des partenaires au développement et des représentants des Communautés économiques régionales.
La 12ème Assemblée générale du Conseil Ouest et Centre Africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf) a été présidée, hier, à Dakar, par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Pape Abdoulaye Seck. Cette cérémonie, axée sur le thème «Quel avenir du Coraf dans les environnements régionaux et internationaux en constante évolution ?», a été l’occasion pour le ministre de vanter les résultats de son département sur le plan économique.
«Notre pays a connu une croissance de 7,2 % et l’agriculture a apporté la plus grande contribution, avec 16,8%. Dans ce pays qui est le Sénégal, l’agriculture n’est plus un wagon de la croissance économique, mais elle est plutôt une locomotive de la croissance économique», a-t-il magnifié les prouesses de cette activité paysanne, devant des participants issus des 23 pays membres de cette Association internationale. Poursuivant, Pape Abdoulaye Seck, qui se veut plus clair, justifie ses propos, à travers trois facteurs principaux.
«D’abord, dans la vision du Président de la République, Macky Sall, l’agriculture est considérée comme la force motrice pour l’avènement d’un Sénégal émergent. Ensuite, on a le décodage qui, à travers le programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise, mise sur l’appropriation, l’incorporation d’innovation technologique pour transformer, positivement, et, durablement, l’agriculture sénégalaise. Et enfin, l’augmentation des investissements publics concernant le secteur agricole pour qu’on puisse être dans une dynamique de meilleure valorisation des capacités productives de nos écosystèmes», ajoute-t-il.
Aussi, le Ministre, qui a beaucoup insisté sur la réflexion, a recommandé certaines préoccupations, qui, selon lui, peuvent permettre à l’agriculture d’être dans une dynamique de croissance ininterrompue. «Nous devons créer des systèmes d’innovation, pour transformer les impacts potentiels en impacts réels, mettre en place un financement conséquent de la richesse, dans le monde entier, renforcer la coopération avec les Instituts de recherches agricoles avancées et approfondir le dialogue avec les décideurs politiques et les utilisateurs des résultats de la recherche», a martelé le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Mais il ne s’est pas arrêté là, car Papa Abdoulaye Seck a exhorté les chercheurs à faire «développer des synergies entre les Universités et les Instituts de recherches agricoles finalisées pour avoir les masses critiques, afin d’aller à l’assaut des grands problèmes de développement, intensifier l’agro écologiste pour mieux concilier les enjeux socio économiques, environnementaux et de santé publique et développer des capacités d’anticipation face aux changements climatiques».
Mansour SYLLA, (Stagiaire)