Recep Tayyip Erdogan est toujours aux commandes de la Turquie. Il a remporté la majorité absolue dimanche lors de la présidentielle selon la commission électoral. Le président sortant a été réélu pour un nouveau mandat de 5 ans, avec des pouvoirs largement renforcés. Son parti, l’AKP, s’impose également au Parlement avec 42% des suffrages et formera une colation avec son allié nationaliste du MHP. Un succès assez large finalement même si la campagne a été âprement disputée. Son principal opposant, Muharrem Ince, arrivé en deuxième position, a reconnu rapidement sa défaite mais entend poursuivre le combat politique engagé.

avec notre correspondant à Istanbul,Alexandre Billette et notre envoyée sépciale, Anissa el-Jabri

Le tribun qui avait marqué la campagne n’a pas dit un mot dimanche soir. Sa toute première réaction aux résultats, ses supporters l’avaient apprise via une journaliste qui a reçu ce message de Muharrem Ince : « L’autre type a gagné ». Visage marqué par la fatigue, le candidat du CHP a reconnu publiquement sa défaite à la mi-journée ce lundi lors d’une conférence de presse à Ankara. Ou plus précisément il reconnaît les résultats de la Commission électorale. « Il n’y a pas de différence significative entre notre propre décompte et les résultats officiels. Donc j’accepte le résultat final.

Evidemment il y aurait beaucoup à dire sur le déroulement de cette campagne et du scrutin. Le plus important, c’est à quel point le régime d’aujourd’hui est dangereux pour le pays, nous allons malheureusement tous devoir le subir et en payer le prix !», a déclaré le candidat défait.

Il y a eu certes des fraudes mais l’écart de 10 millions de voix entre lui et Recep Tayyip Erdogan était trop important pour que les fraudes fassent la différence. Il demande désormais au vainqueur d’être le président de tous, de ne pas être le président de ses seuls électeurs.

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