La décision du Chef de l’Etat Macky Sall de gracier Woury Diallo jugé et condamné par le tribunal de grande instance de Diourbel le 4 décembre 2018 à 5 ans de prison, dans l’affaire du trafic des faux médicaments à Touba Belel ne passe pas. Le syndicat des pharmaciens privés du Sénégal (Spps) s’offusque et exprime son indignation par rapport à une telle décision. Surtout, si l’on sait que le jugement en appel n’est pas encore arrivé parce que prévu le 13 mai prochain.

Le Président du syndicat, le Docteur Assane Diop et ses collègues qui étaient en conférence de presse, ce vendredi, nourrissent de «grandes inquiétudes» quant à l’issue du procès. D’après eux, cette décision prise par le Chef de l’Etat «encourage la vente illicite de produits pharmaceutiques». Pis, elle menace «la santé des populations et fragilise le système de santé». Elle risque également, selon le syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, «de compromettre les acquis dans la lutte contre le trafic de médicament».

Le syndicat ne compte pas ainsi rester les mains croisées et impuissante face à cette décision qui contredit celle du Chef de l’Etat de lutter contre la circulation de faux médicaments. En plus d’envisager la fermeture des officines pour marquer son désaccord total avec cette décision, le syndicat exige «la fermeture définitive et sans délai de tous les dépôts illégaux de Touba. Mais aussi la fermeture des points de ventes illicites de médicaments sur toute l’étendue du territoire» et la ratification de la Convention Médicrime. Laquelle, oblige, selon le Dr Assane Diop, les Etats signataires «à ériger en infraction pénale la fabrication et le trafic de médicaments contrefaits et à durcir les sanctions».

Ousmane Thiane (Actusen.sn)

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