Un succès pour ressusciter le vainqueur, une défaite pour plomber le vaincu. C’est l’équation qui se pose à Gris Bordeaux et Balla Gaye 2, qui croiser le fer, ce samedi, au Stade Léopold Sédar Senghor.

C’est un autre «Takussan» (Ndlr : le soir, en wolof) qui s’annonce pour les deux lutteurs. Après deux défaites consécutives, face respectivement à Eumeu Sene et Bombardier, Balla Gaye veut sortir sa tête de l’eau. «Je vais marquer mon retour, dans l’arène», a –t-il fait remarquer, lors de son face-à-face avec son adversaire de ce samedi, au Parc Hann. Les soirs du triomphe sur Mouhamed Ndao, alias Tyson, et Yakhiya, Diop alias Yékini seront une belle référence pour parfaire son image. Ses victimes à la retraite n’ont, certes, pas le même aura que Gris Bordeaux, mais un succès aura son pesant d’or pour le lutteur de Guédiawaye.  Le camp de Fass a, aussi, besoin de se mettre en confiance, après le faux pas de Papa Sow.

Aussi, le 3e Tigre de Fass revient d’une défaite, face à Modou Lo. Tout ce que Gris Bordeaux peut offrir à ses inconditionnels est une victoire à la hauteur de celles prises devant Bombardier, Tyson et Eumeu Sène, en 2004.

La promesse : une dette aux amateurs

Après des échanges, par presse interposée, il est inadmissible de penser à un nul vierge, entre Gris Bordeaux et Balla Gaye 2. Autre scénario probable, c’est une victoire par décision médicale, parce que les deux ont promis de ne pas se faire des cadeaux.  Le chef de file de l’écurie Balla Gaye a tablé sur une minute, pour faire mordre la poussière à son adversaire. «Je le lui accorde, tout juste, une minute pour le terrasser. S’il n’attaque pas, j’irai le chercher», a-t-il confié, lors de son «Open Press», à Guédiawaye.

Cette stratégie n’est pas celle qu’estime le chef de file de l’Ecurie Fass. Gris Bordeaux souhaite que le combat perdure. «Je veux qu’on consomme ce combat. Il y a longtemps, que les amateurs n’ont pas vécu un combat intense. Je ne veux pas de combat baclé. Je l’invite à consommer avec moi, ce combat», a-t-il interpellé son adversaire, lors de son face-à-face au Parc Hann. Si ces menaces se joignent à l’acte dans cette confrontation, les amateurs n’auront aucun regret d’être au Stade Léopold Sédar Senghor, d’autant plus que la retransmission de ce combat sur une chaine de télévision n’est pas garantie, pour l’heure.    

L’enjeu : une place au soleil

La question sur toutes les lèvres, concernant ces deux lutteurs, c’est quel sera leur avenir à l’issue de ce combat ? Gris Bordeaux et Balla Gaye 2 n’ont jamais répondu à cette question. Parce que tous les deux croient à un succès pour se ressusciter. Un optimisme béat. Mais la réalité est que le vaincu s’offrira aux lutteurs, en vue à l’image de Boy Niang 2, Ama Baldé (Ndlr : scénario impossible, si c’est Balla Gaye, le vainqueur). Le vainqueur se trouvera une place au soleil et pourra convoiter le titre de roi des arènes.

Reug-Reug vs Elton, en levée de rideau

Avant la grande affiche, le combat fatidique, Reug-Reug défiera Elton, un autre lutteur de la même écurie, que le frangin de Sa Thiès. Une affiche inédite. Le lutteur de l’écurie Thiaroye a mis une croix sur la Sélection nationale du Sénégal, en lutte moderne, et va vers son premier combat épique dans l’arène. Sa prédisposition en technique de lutte gréco-romaine est un atout mais cela peut ne pas suffire.  L’adversaire est sorti de deux saisons blanches, mais reste un gros morceau et est très connu pour son attaque à outrance.  Il ne sait pas reculer. Si Elton a été avare en propos, Reug-Reug, lui, ne veut pas que ce combat soit noyé par la grande affiche. «Je vais chauffer le Stade. Je n’accepterai pas que Gris Bordeaux et Balla Gaye 2 engloutissent mon combat avec Elton», a-t-il fait remarquer, lors du dernier face-à-face, histoire de faire comprendre combien il tient à ce combat.      

Issiaka TOURE

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