Donald Trump a décidé d’exempter, jusqu’au 1er mai, plusieurs partenaires commerciaux des Etats-Unis des taxes sur l’acier et l’aluminium qui entrent en vigueur ce vendredi. L’Union européenne, mais aussi l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, le Mexique et la Corée du Sud sont concernés.

« J’ai déterminé que les moyens nécessaires et appropriés de traiter la menace pour notre sécurité nationale posée par les importations de produits en acier en provenance de ces pays est de poursuivre ces discussions et d’exempter de droits de douane les importations en provenance de ces pays pour le moment », explique le président américain dans un communiqué publié par la Maison Blanche, jeudi 22 mars.

Sont concernés les pays de l’Union européenne, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, le Mexique et la Corée du Sud, tous exempts jusqu’au 1er mai des taxes américaines sur l’acier et l’aluminium, appliquées dès ce vendredi. « Chacun de ces pays a une importante relation dans le domaine de la sécurité avec les Etats-Unis », affirme également Donald Trump.

« L’idée du président est qu’en fonction d’un certain nombre de critères, certains pays échappent » à ces taxations, avait déclaré quelques heures plus tôt Robert Lighthizer, le représentant américain pour le Commerce, devant la commission des Finances du Sénat.

Les Européens sur la réserve

Ces déclarations ont été accueillies avec prudence par les dirigeants européens, actuellement réunis en sommet à Bruxelles. « Nous devons maintenant attendre quelles sont les décisions définitives de l’administration américaine », s’est ainsi méfiée Angela Merkel, tôt ce vendredi. Se félicitant de la décision « judicieuse » de l’Union européenne d’avoir « recherché la discussion » avec les Etats-Unis, la chancelière allemande s’est toutefois montrée ferme. En cas de « taxes douanières contre l’UE, nous allons réagir par des contre-mesures », a-t-elle promis.

Bruxelles a préparé une liste de produits américains emblématiques, comme le beurre de cacahuète ou des motos, qui pourraient à leur tour être visés par des taxes européennes si celles envisagées par les Etats-Unis entraient en application.

Donald Trump avait signé, début mars, l’imposition de droits de douane de 25 % pour l’acier et de 10 % pour l’aluminium, provoquant l’indignation de ses plus proches alliés qui avaient aussitôt réclamé une exemption. Si les attentes européennes se confirment, y compris après le 1er mai, le risque d’un conflit commercial se déplacerait encore un peu plus vers la Chine, contre qui Donald Trump a lancé jeudi une offensive commerciale.

(Avec agences)

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here