Les 402 rescapés, ainsi que les veuves des 93 soldats tombés au champ d’honneur, lors de l’accident d’avion survenu dans la nuit du jeudi 21 mars 1991, à 04H40 du matin, sur le chemin du retour, lors de la Guerre du Golf, peuvent, enfin, pousser un ouf de soulagement. La raison ? Le ministre de la Défense a réitéré, hier lundi, son dur désir et sa totale disponibilité pour s’impliquer dans une démarche bienveillante de clarification de ce pénible dossier. Augustin Tine l’a fait savoir, au détour d’une rencontre avec une délégation de l’Ong «Jamra» et des anciens combattants de la Guerre du Golf conduite par  le Médiateur Mame Mactar Guèye. «Après avoir prêté une oreille attentive à cette restitution historique et documentée faite par le mandataire de Jamra, Augustin Tine, en sa qualité de ministre de tutelle, a réitéré à la délégation sa totale disponibilité pour s’impliquer dans une démarche bienveillante de clarification de ce pénible dossier, touchant de braves compatriotes, qui ont toujours donné leur sang dans la défense de l’honneur de notre cher pays. Lequel n’a jamais failli à ses engagements internationaux, dans les opérations de maintien de la paix, sur différents théâtres d’opération à travers le monde», lit-on, dans un communiqué transmis à la Rédaction de SourceA.

Tout aussi, à en croire la note, «il (Augustin Tine) s’est engagé à reprendre langue avec la délégation, dès qu’il aura, fidèlement, rendu compte au Chef de l’Etat et au Premier ministre, dont il assure, présentement, l’intérim». Cette rencontre survient, après qu’une délégation des anciens combattants de la Guerre du Golfe, conduite par le sous-officier Fallou Niang et le soldat de première classe El hadji Abdoulaye Diouf, eut saisi, par écrit Jamra, pour solliciter ses bons offices dans ce délicat dossier d’indemnisation des « Diambars » -qui courent toujours derrière leur dû, depuis leur retour de la 1ère Guerre du Golfe. Jamra a, ainsi,  tenu à se féliciter de la prompte réaction du ministre Augustin Tine, dont une large frange de l’opinion n’a pas manqué d’apprécier la bienveillante diligence, dont il a fait preuve, suite au cri du cœur des « diambars ».

Pour rappel, c’est sur demande expresse du Royaume saoudien, alors menacé d’une extension du conflit déclenché par l’Irak de Saddam Hussein, qui venait par sa force militaire d’envahir le Koweït, que le Sénégal a été le premier pays africain à répondre à l’appel de Ryad, en envoyant un contingent de 495 soldats, pour sécuriser les Lieux saints de l’Islam et protéger les puits de pétrole.

La mission du contingent sénégalais avait duré 6 (six) mois (de septembre 1990 à mars 1991). Et, c’est sur le chemin du retour, à la fin de la campagne militaire, que l’avion, qui convoyait les «Diambaars», a raté son atterrissage sur la piste de la base aéronavale de Rass-Meechab, avant d’exploser, dans la nuit du jeudi 21 mars 1991, à 04H40 du matin. Quatre-vingt-onze (91) «Diambaars», ainsi que les 6 membres de l’équipage saoudien avaient péri sur le coup. Les deux blessés graves, le capitaine Moussé Yess Dia et le soldat Lamine Dramé, décèdent durant leur évacuation sanitaire, portant à 93 le nombre des victimes sénégalaises. Depuis, les 402 rescapés ainsi que l’Association des veuves des victimes courent derrière leur indemnisation, en vain. Avec cette implication personnelle du ministre de tutelle, c’est une lueur d’espoir qui apparait pour eux.

Ousmane THIANE (Stagiaire)

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