Les Syndicats d’enseignants de l’Elémentaire et du Moyen/Secondaire  ne sont pas des enfants de chœur, et pour cause. Dame Mbodj et Abdou Faty, respectivement Secrétaire général du Cusems et du Sels/Authentique, qui se sont confiés à SourceA disent à qui veut les entendre que mettre fin à la crise scolaire ne demande aucun capital d’expériences. Il suffit, juste, disent-ils que l’Etat honore les protocoles d’accords signés depuis belle lurette. Notamment sur les questions indemnitaires, des Zones d’aménagement concerté, entre autres points qu’ils ont détaillés.

En ce qui concerne, entre autres, les problèmes, qui opposent le Gouvernement du Sénégal aux Syndicats d’enseignants, beaucoup ignorent quels sont ces accords, qui ont été déjà signés et dans l’applicabilité. Abdou Faty, Secrétaire général du Sel/A, explique que : «dans le domaine de l’habitat, des Accords ont été signés et tardent à être respectés. Depuis 2014, les d’aménagement concerté (Zac) ne sont toujours pas encore matérialisées, aucune  d’entre elles n’est encore disponible. Plus grave encore, si vous partez, à Kaolack, la «Zac», qui était destinée aux enseignants, est, actuellement, entre les mains d’un marabout. Une situation similaire à Thiès, où la Zac est occupée par un troupeau».

Il fustige : «depuis un bon moment, les enseignants ne reçoivent plus le crédit DMC, un prêt de presque 5 millions F Cfa, qui était alloué aux fonctionnaires de l’Etat. Ce qui explique, clairement, que, sur le plan social, il n’y’a aucune matérialisation des accords signés entre les deux parties.

«Depuis 2014, les d’aménagement concerté (Zac) ne sont toujours pas encore matérialisées, aucune  d’entre elles n’est encore disponible. Plus grave encore, si vous partez, à Kaolack, la «Zac», qui était destinée aux enseignants, est, actuellement, entre les mains d’un marabout. Une situation similaire à Thiès, où la Zac est occupée par un troupeau»

Dame Mbodj, quant à lui, il va plus loin et dénonce que «depuis l’avènement de Macky Sall au Pouvoir, les prêts DMC ne sont plus octroyés. Ce crédit, dont tout Agent de l’Etat pouvait bénéficier, était de 2 millions F Cfa avec les socialistes, 5 millions avec Abdoulaye Wade, mais complètement gelé, depuis le régime du président Sall».

Plus grave encore, dit-il, «pour l’attribution du prêt DMC, rien n’est effectif. En 2016, c’était un montant de 16 milliards et 18 milliards en 2017. Juste des détournements d’objectifs et on se demande où se passe tout cet argent».

Parler de social, revient à parler de question sur l’indemnité de logement. Une revendication qui avait fait l’objet d’une étude par le Gouvernement sénégalais, afin d’amener un équilibre financier pour tous les Agents de l’Etat.

A ce sujet, Dame Mbodj, Sg CUSEMS/Authentique, Coordonnateur de la FEDER (Fédération des syndicats d’enseignants) déclare : «en ce qui concerne les indemnités de logement, je précise que ce n’est pas 5000 francs qui bloquent les négociations entre Etat et Syndicats d’enseignants. Et quand le Gouvernement dit que les Syndicats ne donnent pas de contre-proposition, c’est totalement faux».

Dame Mbodj : «notre position sur cette question indemnitaire, c’est que tant que l’injustice n’est pas rétablie, le mot d’ordre ne sera pas levé»

Dame Mbodj ajoute : «nous, membres de la FEDER, nous réclamons l’équité dans le traitement pour les Agents de l’Etat ; qu’il y ait un équilibre. C’est le Gouvernement du Sénégal, qui a avancé des sommes, mais pas les Syndicats. Et on n’acceptera aucun montant, de façon arbitraire ; nous voulons que la loi soit appliquée pour rétablir l’injustice dans le système de rémunération des Agents de l’Etat. La disparité est énorme et ce n’est pas acceptable. Notre position sur cette question indemnitaire, c’est que tant que l’injustice n’est pas rétablie, le mot d’ordre ne sera pas levé».

Quant à Abdou Faty,  «depuis 2014, un décret portant sur les passerelles permettant aux enseignants d’avancer dans leurs carrières, n’est toujours pas encore exécuté». A en croire le Sg de SEL/A, «l’Etat doit matérialiser son engagement de mettre en place le Système informatique fiable permettant le traitement  efficace  des dossiers et de la carrière des enseignants».

Cette lenteur administrative fait qu’aujourd’hui, plus de 28 000 contractuels attendent, avec impatience, leurs actes administratifs. «Depuis 2012, on devait passer à l’immatriculation des enseignants contractuels et jusqu’à présent, rien n’est fait. La gestion démocratique sans le secteur de l’éducation est aussi un vrai problème, avec le manque criard d’enseignants dans certaines disciplines et certaines localités et l’Etat refuse toujours de recruter, suffisamment, d’enseignants». A-t-il ajouté et signale que «la dette de l’Etat à l’égard des  enseignants devient, de plus en plus, importante, rien que pour les rappels d’intégration, l’Etat nous doit plus de 85 milliards de nos francs». Il est, alors, évident que les enseignants se soucient foncièrement de leur plan de carrière.

«Il y a beaucoup de points que l’opinion publique ignore, c’est vrai qu’on parle, le plus souvent, mais je pense que le plus important pour les enseignants, c’est la matérialisation des actes signés en février 2012 par le gouvernement du Sénégal avec la présence effective du Premier ministre»

Entre 2012 et 2014, beaucoup d’accords ont été signés entre Syndicats et Gouvernement du Sénégal, en ce qui concerne le plan de carrière. Mais demandez lui qu’en est-il de ces accords ? Et la réponse de Dame Mbodj tombe sèche : «il y a beaucoup de points que l’opinion publique ignore, c’est vrai qu’on parle, le plus souvent, mais je pense que le plus important pour les enseignants, c’est la matérialisation des actes signés en février 2012 par le gouvernement du Sénégal avec la présence effective du Premier ministre.

Quid des autres points de revendications ? Dame Mbodj explique : «nous ne demandons rien de nouveau. Nous voulons, tout bonnement, que l’Etat du Sénégal parte dans le sens de matérialiser les accords». Il estime que «les actes de reclassement, de validation et autres tardent à sortir. Il y a un blocage au niveau du Ministère de la Fonction publique. En  juillet 2017, le Directeur de la Solde avait mis en place une opération coup de poings faisant le décompte de ce que le Gouvernement du Sénégal doit aux enseignants. La dette est estimée à 85 milliards francs, après ce calcul. Une dette qui est passée de 85 à 100 Milliards de nos francs, actuellement.Une lenteur au niveau de la mise en solde, avec des procédures longues et ambigües qui font que, des fois, les dossiers des enseignants sont perdus dans les lieux de stockage.

A cela, s’ajoutent les problèmes de statut. Jusqu’à présent, le décret statuant sur les élèves-maitres, le passage de MEPS au corps de PCEM tardent à être signé. Une chose qui empêche l’enseignant d’avancer, sur sa carrière. Il y a des diplômés qui chôment, des sortants de la Fastef, du Ceneps».

Papa Djibril GAYE, Stagiaire

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