Suite à la publication du Rapport d’audit de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), Birahim Seck, membre du Forum civil, a analysé ledit Rapport. Selon lui, la manière, dont celui-ci a été rendu public, pose, déjà, problème, en ce sens que, le Directeur général de l’Instance de régulation a voulu cacher les manquements de certaines structures contractantes, en se passant de donner les détails de l’enquête. Un manque de sincérité «compréhensible» à son avis, avec l’épuisement de son mandat, il obéit au doigt et à l’œil au régime..

Birahim Seck est dans tous ses états, suite à la publication du Rapport d’audit 2016 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP). En effet, joint, par téléphone, par SourceA, votre quotidien de référence, le membre du Forum civil n’a pas manqué de cogner contre le régime, pour, dit-il, rétablir la vérité, selon laquelle «les tenants du Pouvoir se servent de l’argent du contribuable et des ressources de ce pays pour s’enrichir sur le dos des pauvres sénégalais». Ainsi, «l’Avocat» des citoyens sénégalais a commenté le Rapport à sa manière, argument à l’appui. D’après lui, ce qui pose problème, déjà, c’est la manière, dont le Rapport a été rendu public par la Direction de l’instance de contrôle. Selon lui, l’ARMP «a mal communiqué sur ce Rapport». Etayant, ainsi, son propos, Birahim Seck d’indiquer que, contrairement à ce à quoi, nous avions l’habitude d’assister, le Directeur de l’ARMP a tendu un piège aux journalistes, en particulier ; et aux Sénégalais, en général, pour leur faire croire que les autorités contractantes du pays sont épargnées par une mauvaise gestion des marchés publics. En clair, il mentionne que «l’Autorité de régulation «a toiletté le Rapport pour tromper les Sénégalais, qui, selon lui, ont le droit de connaitre, réellement, comment leur argent a été utilisé dans le cadre des passations de marchés et leurs exécution». Ce qui, si l’on se fie à ses dires, «fâche, davantage, c’est le fait que, consciemment, la Direction de l’ARMP n’a mis sur la place publique qu’un Rapport d’activités, alors que «les choses sont beaucoup plus complexes que ce qui a été dit, hier (Ndlr : avant-hier)». Ce qu’il a déploré vivement.

«Le mandat du Directeur de l’ARMP étant épuisé, celui-ci fera tout ce que l’Autorité au sommet de l’Etat lui demandera…»

Pour, semble-t-il, justifier son raisonnement, Birahim Seck rappelle que «Saër Niang obéit au doigt et à l’œil au Palais, qui peut le dégommer, en bougeant le petit doigt. C’est toute l’explication qu’il a donnée pour comprendre l’attitude condamnable du patron de l’ARMP». Sur ce point, Birahim Seck a une certitude clé en main : «le Directeur de l’ARMP est affaibli, avec l’épuisement de son mandat, l’obligeant à suivre à la lettre les directives du Palais… », jure le membre du Forum civil. Une analyse qui vient conforter la réflexion de SourceA dans son dernier numéro, soulevant cette attitude bizarre de Saër Niang qui, lors de sa conférence de presse d’avant-hier, s’est permis de répéter, à-tout-va, que «l’objectif de ce Rapport n’est pas de faire des révélations qui feront la UNE des journaux, le lendemain de la publication du Rapport». Ce qui l’a amené à se refuser d’énumérer la liste des mauvais élèves.

« Quand Saër Niang soutient que le rôle de l’ARMP n’est pas de contrôler, il raconte des histoires…»

Rappelons-nous toujours les déclarations du patron de l’Autorité de régulation des marchés publics, qui, pour, certainement, préparer son coup, avait indiqué que le rôle de l’ARMP n’est pas de contrôler les contractants. C’est, justement, ce que le membre de la société civil dit ne pas comprendre. Car, de l’avis de Birahim Seck, il relève d’une évidence évidente que l’ARMP a pour vocation de contrôler les marchés, de leurs passations à leur exécution. D’ailleurs, renchérit-il, le sens de l’ARMP réside dans ce rôle de contrôle. « Il raconte des histoires…en tenant de tels propos…», s’énerve Birahim Seck. Avant de jeter encore un pavé dans la marre…

«L’ARMP devrait publier deux Rapports, celui de 2016 et celui de 2017…»

Le chapitre des remarques n’étant toujours pas fermé, Birahim Seck avance qu’en dehors des jeux malhonnêtes du Directeur de l’ARMP, il y a une chose qui est passée sous le nez des Sénégalais. En effet, pour lui, l’ARMP devrait publier deux Rapports, cette année car on est en 2018 et que la publication est annuelle. Rappelant la publication du Rapport de 2015, il précise que celui-ci avait connu un très grand retard, avant d’être rendu public, à la manière que tout le monde sait. Donc, le Rapport de 2016 devrait être publié en 2017, celui de 2017, en 2018. Ce qui revient à dire, selon Birahim Seck, que, puisque nous sommes en 2018, le Rapport de 2017 devrait être publié, en même temps que celui de 2016. Par ailleurs, il a mentionné qu’il doute de l’application de la loi, après que certains contractants ont été épinglés, pour la simple raison que les Sénégalais, qui devraient porter le combat, n’ont pas les détails du présent Rapport.

Aliou KANE

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