Entre la Banque panafricaine, Ecobank, et certains de ses clients qui avaient acheté des actions, c’est le schisme. En effet, selon des informations de SourceA, ces derniers sont fous de rage, pour s’être retrouvés avec des dividendes ô combien dérisoires, après avoir placé leurs avoirs dans cette institution bancaire, depuis dix ans, voire plus. Et pour davantage comprendre le trop-plein de frustrations qui habitent ces clients, l’un d’eux, qui, en 2008, s’était tapé plus de 100 000 F Cfa d’actions, s’est retrouvé avec 10 000 F Cfa de dividendes. Jointe par téléphone par SourceA, Ecobank a tenté de livrer des explications, mais semble convaincre, difficilement. 

Le ressort de leurs relations s’est cassé. Et certains clients de la Banque africaine, Ecobank, qui avaient acheté des actions auprès de celle-ci, sont au bord de la crise des nerfs. A l’origine, les dividendes qu’ils sont censés recevoir, chaque année. Lesquelles sont qualifiées de dérisoires par les uns et d’insultantes par les autres. Si les clients en question, qui se sont confiés, sous le sceau de l’anonymat à la Rédaction de SourceA, s’étranglent de rage, c’est parce qu’il y en a qui, après avoir placé leurs avoirs pendant dix longues années, n’ont récolté que 10.000 pauvres F Cfa.

L’un des  plaignants, qui a fait un départ volontaire dans une Société de la place, avait décidé d’investir une partie de ses économies dans des actions. Ce qui l’avait amené à se rapprocher d’Ecobank. On était en 2008.

Après avoir acheté plus de 150 000 F Cfa d’actions, depuis 2008, ce client n’a récolté que 10 000 F Cfa de dividendes

Dans une attestation d’actionnariat, datant  du 30 janvier 2009, relative à l’augmentation du capital d’Ecobank Transnational Incorporated, la Société informe avoir reçu la somme que l’un de nos interlocuteurs dit avoir investie. De même, son nom complet ainsi que le nombre de titres alloués y sont mentionnés. Le client en question, le seul qui ait accepté de jeter son masque, n’a reçu que la modique somme de 10.000 F Cfa, alors que son placement entre dans sa dixième année.

Fou de nervosité, le Sieur, qui a, déjà, jeté la manche après la cognée, a décidé de reprendre son argent au niveau de la Banque. A Ecobank, un Agent qui s’occupe de cette question, lui, a confié que la somme que les clients ont investie au départ serait divisée par huit. Un coup de massue pour les clients, qui croyant faire une bonne affaire avec Ecobank, avaient acquis des actions auprès de celle-ci.

La Banque panafricaine parle, mais encagoulée

A l’instar des autres, Ecobank s’est engagée, depuis quelques temps, dans une campagne  de communication visant à charmer ses clients. Lesquels sont invités à acheter des actions. Une politique qui entre dans le cadre de l’augmentation du capital de la société.

Mais, sur fond de cri de détresse digne du nom, les clients, qui ont eu le sang glacé, après avoir été mis au parfum des montants surréalistes générés par leurs placements, disent avoir regretté ce type de busines. Ou, du moins, avec Ecobank.

Ecobank : «compte-tenu du fait que l’action vaut moins de 20 F Cfa, l’actionnaire  risque de perdre, par rapport à la somme de départ»

Fidèle à son désir de permettre à tout prévenu de pouvoir livrer sa part de vérité, quand il est épinglé, SourceA a joint par téléphone la Banque panafricaine. Mais du côté d’Ecobank, on affirme avoir respecté les exigences d’ordre réglementaire. «Il y avaitune note d’information. De même, la tutelle a donné son feu vert. Seulement, l’opération n’a pas été rentable. L’action est cotée en bourse. La valeur est fonction du marché. Compte-tenu du fait que l’action vaut moins de 20 F Cfa, l’actionnaire  risque de perdre, par rapport à la somme de départ», explique à SourceA un haut responsable de Ecobank.

Mais aussi invraisemblable que cela puisse paraître, quelques minutes après avoir accepté de livrer ses explications d’Ecobank à votre journal, notre interlocuteur a appelé à la Rédaction de votre canard. Aux fins d’exiger qu’on ne fasse pas cas de son identité, encore moins des fonctions qu’il occupe dans l’institution financière. Alors que la personne est la mieux placée au sein d’Ecobank, pour éclairer les pans d’ombres qui entourent les raisons du courroux des clients, qui se considèrent comme des mutilés de cette forme d’investissement.

Ce cas, en est un, parmi tant d’autres dont sont victimes les paisibles citoyens qui ne cherchent qu’à préparer une retraite meilleure en injectant leurs avoirs dans les banques. La plupart des banques de la place sont accusées de ne pas donner à leur client suffisamment d’informations par rapport à leur investissement ou leur épargne. Par exemple, il est arrivé que des institutions financières décident d’augmenter les frais de tenue des comptes sans en aviser les principaux intéressés.

Omar NDIAYE

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