Simple coïncidence ou chasse aux Fallou ? En tout cas, ça fait tilt ! Pour cause, les deux enfants enlevés, puis exécutés, au quartier Keur Niang, à Touba, et à Gouye Mouride, à Rufisque, s’appellent, tous les deux, Fallou. Et, le père du troisième enfant, qui a pu se sauver des griffes de son ravisseur, il y a quelques semaines à Mbacké se nomme, lui aussi, Fallou. Alors, à quelques semaines de la célébration du Kazou Rajab, prévu le 14 avril prochain, les parents ont intérêt à davantage veiller sur leurs mômes, pour qu’ils ne tombent pas aux tueurs en série à la solde d’on ne sait pas qui.

On ne sait pas s’il s’agit d’une simple coïncidence ou pas, mais le fait est assez saisissant, pour mériter d’être souligné. La preuve, ces derniers temps, les enfants enlevés et exécutés par des individus non encore identifiés, s’appellent tous Fallou.

On se souvient que le 24 février, à Touba et plus précisément à Keur Niang, les populations ont été parcourues de frissons, lorsque la nouvelle portant sur un enfant égorgé s’est répandue comme une traînée de poudre à Touba, dans la capitale du Mouridisme. La victime, un enfant âgé d’environ 7 ans, a été retrouvée abandonné dans un bâtiment.  Mis au  parfum de cette découverte macabre, les policiers se sont transportés sur les lieux du drame. Objectif : procéder à une identification. Il s’agissait de Fallou Ba, qui venait d’être exécuté et son corps sans vie jeté. Aussitôt, une enquête a été ouverte dans l’optique de mettre la main sur l’auteur du crime.

Hier, ce fut le comble ! Quand le corps sans vie d’un autre môme a été retrouvé ce lundi,  à Rufisque, notamment à Gouye mouride. Serigne Fallou Diop, de son vrai nom, a été porté disparu, il y a quelques jours. A l’annonce de la nouvelle, c’est la vie de tout un peuple qui s’est retrouvée éviscérée. Son corps a été retrouvé enveloppé dans un sac et balancé dans un champ, ce lundi à Colobane Gouye mouride, à Rufisque.

La suite, la Police a quadrillé les lieux  avant que les sapeurs pompiers ne procèdent à l’enlèvement du corps pour les besoins d’une autopsie dans un hôpital de la place.

Avant ce dernier meurtre, un autre jeune avait échappé de justesse à un enlèvement, à Mbacké. Même s’il ne s’appelle pas Fallou, le père de l’enfant, qui a été sauvé in extremis, s’appelle Serigne Fallou Guèye. Alors, c’est à se demander si les ravisseurs ne sont-ils pas obsédés par les enfants répondant au nom de Fallou. En attendant de répondre, avec exactitude, à cette question, mieux vaut, tout de suite, lancer cet encart : les parents sont priés de veiller davantage sur leurs enfants, notamment les Fallou. Surtout, à quelques encablures de la célébration du «Magal» de «Kazou Rajab», prévu le 14 avril. Car, s’ils ne sont obsédés que par le dur désir d’ôter la vie à des Fallou, les tueurs en série peuvent profiter de ce grand moment de dévotion et de communion consacré au très vénéré Feu Serigne Fallou, Erudit multidimensionnel, pour, malheureusement, perpétrer leurs forfaits.

Ndèye Aminata DIAHAM

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