Tristesse et consternation sont les sentiments les mieux partagés à Kounkané. Où, Goundo Baldé, comme c’est de lui qu’il s’agit, fils de Sirifou et de Tacko Diao, et élève en classe à classe de CM2 à l’école élémentaire de Bantagnel, un quartier de ladite commune, est mort noyé. Le drame s’est produit dans les eaux du fleuve Kayanga, dans le département de Vélingara.

 

Ce Mardi 03 Avril sera un jour inoubliable pour les populations du Bissabor. En allant, dans la matinée de mardi dernier, aux préparatifs du défilé du 4 Avril, Goundo Baldé ne savait pas qu’il avait rendez-vous avec la mort. Selon un témoin, Ibrahima Baldé, trouvé sur les lieux du drame, aux environs de 13h, et accroché par SourceA, «quand les éclaireurs et autres camarades de classe ont fini les derniers réglages pour le 58ème anniversaire de la commémoration de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, célébré hier, les enfants, sans prendre le déjeuner, se sont dirigés vers le pont du Kayanga ou lac Waima pour une baignade.

Goundo, arrivé au milieu du fleuve, ne pouvait plus nager. Il s’est, longuement, débattu pour sortir la tête de l’eau, mais en vain. Il a été englouti par les eaux. Sapeurs pompiers, gendarmes, autorités et une marée humaine se sont précipités vers le Kayanga, mais la mort l’avait déjà rattrapé. Il a fallu 5 h d’horloge pour qu’un pécheur malien, qui habite la zone, le retrouve au fond de l’eau. Des pleurs fusaient de partout. Après repêchage, le corps sans vie de la victime a été déposé à la morgue du poste de santé, en attendant les procédures judiciaires et la remise du cadavre aux parents, pour les besoins de l’enterrement.

A Kounkané, la chanson est la même : les parents doivent veiller à leur progéniture, de jour comme de nuit, car l’enfant est innocent. Cette tragédie interpelle tout un chacun, pour que tous se méfient de l’eau qui dort. Car, si, apparemment, il n’y a pas de vagues qui sont sources de danger au fleuve de Kayanga, il n’en demeure pas moins que le courant est si fort que la prudence doit être de mise. Il faut noter que, chaque année, le fleuve arrache la vie à des enfants, des jeunes ou des adultes.

Une équipe de surveillance et de maitres-nageurs sur les lieux est devenue une pour secourir les cas de noyade. Goundo Baldé s’en est allé, en laissant derrière lui des camarades de classe, des parents qui ne le verront pas au défilé du 4 Avril . Il sera inhumé aux cimetières de Kounkané dans les heures qui suivent.

El Hadji Lonka SABALY, Correspondant à Vélingara

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