Leur «survie» dans la «Cité Asecna Batterie» ne tient plus qu’à un fil, et pour cause. A la suite d’un audit portant sur l’état des lieux général et actualisé des biens mobiliers et immobiliers mis à la disposition de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, les Cadres de l’Asecna seront, bientôt, virés de leurs logements, qu’ils occupent, depuis des décennies, d’après des informations de SourceA. Si ces Cadres invoquent une autorisation d’occuper ces terrains situés aux Almadies signée par l’ancien Directeur général de l’Asecna, Ousmane Issoufou Oubandawaki et soupçonnent l’Etat de vouloir filer les bâtiments de la controverse à des tiers, il n’en demeure pas moins qu’au niveau de l’Agence des Aéroports du Sénégal, on parle de procès d’intention. Et explique que certains pensionnaires de la «Cité Asecna Batterie» continuent d’occuper les bâtiments, alors qu’ils n’en ont plus droit, parce que partis à la retraite, depuis belle lurette.

Les cadres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) peuvent se le tenir pour dit ! Ils seront, bientôt, virés des logements qui les abritent à la Cité Asecna Batterie. Où certains d’entre eux ont vécu une trentaine d’années. Selon des infos de SourceA, tout est parti d’un audit conduit par un certain Abdou Ngom de l’Inspection administrative et financière (Iaf). Les recommandations de cet audit : saisir le Directeur général de l’Asecna, pour lui demander l’état des lieux général et actualisé des biens mobiliers et immobiliers mis à la disposition de l’Asecna par l’Etat et, le cas échéant, d’en préciser ceux qui ne seraient plus nécessaires à l’exercice de sa mission, avec la mise en service de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass et la fermeture de l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor.

Le Rapport provisoire de cette investigation a pour but de procéder à une vérification sur l’occupation de l’assiette foncière de l’Etat par les structures de la Plateforme aéroportuaire (Anacim, Ads, Haas) et l’Asecna. Mais, d’après toujours les infos de SourceA, si les cadres de l’Asecna sont très remontés contre ce qui se mijote contre eux, c’est que, d’abord, ils disent avoir obtenu de l’ancien Directeur général de l’Asecna, Ousmane Issoufou Oubandawaki, l’autorisation d’occuper ces terrains situés aux Almadies. Ensuite, croient-ils savoir, en voulant les expulser de leurs logements, l’Etat pourrait filer leurs habitations actuelles à des tiers. Alors que, disent-ils, l’idéal voudrait qu’on les leur cède, au même titre qu’on devra, dans l’avenir, les filer à d’autres.

Les Cadres de l’Asecna invoquent une autorisation d’occuper ces terrains situés aux Almadies signée par l’ancien Directeur général de l’Asecna, Ousmane Issoufou Oubandawaki

Les Cadres de l’Asecna pointent un doigt accusateur sur l’Agence des Aéroports du Sénégal (ADS), comme étant celle qui tire les ficelles de leur expulsion future. D’autant que, toujours selon certaines confidences, lesdits Cadres estiment que l’Agence des ADS a le contrôle de l’ensemble des espaces bâtis ou non bâtis situés dans l’enceinte de l’Aéroport en dehors des espaces, des bureaux et bâtiments.

Ces trois Villas de l’Asecna nichées au Point E font chavirer les plus folles passions

Mais ce ne sont pas, seulement, les dizaines d’appartements de la Cité Asecna Batterie recensés qui sont sujets à controverse. En effet, il y a des Villas de l’Asecna, au nombre de trois, qui sont nichées au Point E et qui auraient récemment, fait l’objet de réfection. Les Cadres de l’Asecna demandent, par ailleurs, à l’Etat d’être, extrêmement, regardant à l’endroit du domaine aéroportuaire situé entre Bak Of Africa, derrière le Restaurant chez Katia et le virage.

Ass Malick Ndoye, Chargé de Com’ de l’Agence des ADS bat en brèche les arguments des Cadres

Joint par téléphone, Ass Malick Ndoye, Chargé de la Communication de l’Agence des ADS, précise, d’abord, que c’est le Conseil d’Orientations des ADS, dirigé par son Président Luc Sarr, qui a commandité l’audit en soi. Suite au démarrage des activités de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass, il fallait, dit-il, pour les ADS d’évaluer ce qui reste du patrimoine de ladite Agence. Et concernant l’expulsion des Cadres de l’Asecna, dont il est question, le Chargé de Com’ de l’Agence des ADS ne comprend pas ce qu’il assimile à de l’activisme débordant de ceux qui habitent la Cité Asecna Batterie. D’autant que certains d’entre eux auteur de procès d’intention, sont partis à la retraite, depuis belle lurette, mais continuent d’occuper les bâtiments.

Or, au même moment, indique Ass Malick Ndoye, des Agents, qui travaillent toujours à l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor, où continue d’atterrir le Président de la   République, Macky Sall, sont sans abris, parce que ces logements continuent d’être occupés par des gens qui n’en ont plus droit. Ces Agents des ADS doivent rallier souvent la banlieue, après avoir quitté leur boulot vers 2 heures et 3 heures du matin.

Quid des suspicions autour d’un présumé morcellement du domaine aéroportuaire, ainsi que de l’érection d’un mur ou supposée comme tel ? Notre interlocuteur se veut clair, net et précis : «vous vous souvenez de l’affaire de la Cité Tobago. Il y a toujours eu des suspicions et autres accusations de ce genre, mais il n’y a rien de vrai», dit-il.

Suspicions autour des trois Villas du Point E

Au sujet des trois villas de l’Asecna situées au Point E, Ass Malick Ndoye dit n’avoir pas eu vent de leur réhabilitation. Mais, assure-t-il, «même si elles ont été réhabilitées, cela rentrerait dans le cadre normal des choses».

Il urge de préciser que l’auditeur de l’Inspection administrative et financière, n’a pas manqué, dit-on, dans son Rapport provisoire, de faire cas de certaines rencontrées dans le cadre de sa mission.

Dans tous les cas, lors de l’ouverture de la dernière Présidentielle, le candidat Macky Sall, qui avait déploré la boulimie foncière de l’ancien régime, avait promis, une fois porté à la tête du Sénégal, de procéder à un audit foncier national et faire toute la lumière sur les conditions, dans lesquelles les terres de l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor ont été distribuées. Malheureusement, il semble avoir, calmement, rangé dans les tiroirs décatis de l’oubli cette vieille promesse.

Issiaka TOURE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here